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28 avril 2024

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Kirkland Lake Discoveries : nul n’est prophète en son pays

« Le gouvernement ontarien ne nous soutient pas assez. »-Danièle Spethmann

Kirkland Lake Discoveries Mi3

©Médialo-Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le vice-président corporatif de KLD, Stefan Sklepowicz, a présenté les derniers résultats de son entreprise aux convives de Mi³, le 7 février dernier

Si elle est reconnue et largement exploitée du côté québécois, la faille de Cadillac recèle de véritables trésors en Ontario.  La province, cependant, est plus intéressée par la foresterie que par l’industrie minière, selon la PDG de Kirkland Lake Discoveries, Danièle Spiethmann.  Par contre, les mentalités évoluent à l’ouest de notre frontière, particulièrement à cause de ce qui se passe chez nous.

Comme le dit le vieil adage chez les mineurs : on trouve de l’or là où il y a de l’or.  Mme Spethmann, accompagnée de son acolyte Stefan Sklepowicz, a présenté, le 7 février dernier à Amos, les tout derniers résultats de forage de KLD dans la région au nord de Kirkland Lake.  « Nous sommes venus annoncer notre présence dans le camp minier de Kirkland Lake, juste de l’autre côté de la frontière, a indiqué Mme Spethmann en entrevue au Citoyen.  Nos principales propriétés, Lucky Strike et Goldfish-Kirana, sont situées tout près des propriétés d’Agnico Eagle et de Kirkland Lake Gold (à ne pas confondre avec Kirkland Lake Discoveries ).  Nous sommes situés quelques kilomètres à l’extérieur de la faille de Cadillac. » 

La Transcanadienne 

La PDG de Kirkland Lake Discoveries utilise l’exemple de la route Transcanadienne pour situer ses propriétés.  « C’est comme si la faille de Cadillac était la Transcanadienne des métaux, explique-t-elle.  Nous sommes sur l’une de ses routes secondaires.  Nous essayons de faire ce qu’Osisko a fait avec ses découvertes dans le secteur, c’est-à-dire les vendre à une plus grosse compagnie (NDLR : Osisko avait vendu ses actifs à Agnico Eagle et Yamana Gold en 2014).  Donc, oui, ce qu’on dit est vrai :  on trouve de l’or à l’ombre des chevalements. » 

Le grand défi pour KLD n’est pas de trouver de l’or.  « De l’or il y en a, de dire Danièle Spethmann.  Le défi, ce n’est pas de trouver de l’or, c’est de trouver l’or.  Trouver un gisement suffisamment important qui va mener à des gisements encore plus importants. » 

Aide gouvernementale 

Si elle cherche à attirer les investisseurs de l’autre côté de la frontière ontarienne, Danièle Spethmann envie ce qui se passe au Québec.  « En plus des politiques d’actions accréditives qui encouragent l’activité minière, il y a une conscience plus grande de la présence de minéraux précieux de ce côté-ci de la frontière (au Québec).  Quand on regarde une carte géologique et que l’on compare le Québec et l’Ontario, c’est le jour et la nuit.  En plus de l’exploration, il y a la recherche dans le domaine minier, qui confère un avenir à l’industrie au Québec, ce qui permet aux jeunes de pouvoir travailler à Rouyn-Noranda, à Val-d’Or, et d’y élever leurs familles. » 

La PDG de Kirkland Lake Discoveries l’admet :  elle doit faire autant de politique que de géologie dans le cadre de son travail.  « C’est du travail, admet-elle.  Beaucoup plus qu’ici, au Québec.  Je ne sais pas ce qui se passe avec l’économie ontarienne, mais on dirait qu’ils ne réalisent pas qu’il se passe des choses au nord de North Bay.  Chez nous, c’est soit les mines, soit la forêt.  Donc, notre dicton, dans le Nord de l’Ontario, c’est : si on ne le fait pas pousser, on l’extrait du sous-sol. » 

En fait, les problèmes qui surviennent au Québec et en Ontario sont diamétralement opposés.  Si, en Ontario, les gouvernements se font tirer l’oreille, les Premières Nations, elle, contrairement au Québec, sont partie prenante du domaine minier et comprennent la dynamique des découvertes.  « Nous avons une relation à long terme avec les Premières Nations, dit Mme Spethmann.  Nous étions dans une situation, il y a dix ans, où nous n’avions pas beaucoup d’argent.  Il a donc fallu travailler avec les Premières Nations du secteur pour faire avancer nos projets.  Depuis ce temps, ils ont été reconnus en tant que tribu (sic) par le gouvernement fédéral.  Tous les deux, nous avons travaillé ensemble, parce que tous les deux, nous cherchions à faire reconnaître notre existence. »        

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